La voiture à hydrogène n’est pas encore très courante dans nos rues. Avec environ 12 000 modèles dans le monde, dont beaucoup utilisés par des entreprises, l’hydrogène n’est pas un combustible courant. Il est pourtant, potentiellement, une voie d’avenir car il n’émet pas de CO² à l’usage. Faisons le point sur les véhicules à hydrogène pour mieux comprendre leur intérêt.
L’hydrogène, c’est quoi
L’essence et le diesel sont utilisés couramment pour nos voitures. Depuis déjà quelques années, on utilise aussi, de manière plus ou moins partielle, du GPL, des biocarburants ainsi que l’électricité. Et on utilise aujourd’hui l’hydrogène comme carburant. Il s’agit d’un gaz, présent à l’état naturel, que l’on peut exploiter. Toutefois, pour son industrialisation, il est issu de la combustion du pétrole. Il existe d’autres techniques pour produire de l’hydrogène, mais elles ne sont que très peu maîtrisées au niveau industriel. L’hydrogène en tant que tel n’est pas donc pas un carburant vert en l’état actuel des choses.
La technologie du moteur à hydrogène
Il existe plusieurs technologies pour le moteur à hydrogène mais il y en a une qui a pris le pas sur les autres ces dernières années, c’est celle dite de la pile à combustible. C’est d’ailleurs parfois que l’on appelle ainsi les véhicules à hydrogène. L’énergie de propulsion est produite à partir de la combustion de l’hydrogène avec le dioxygène de l’air. Cette combustion provoque de l’électricité qui est récupérée puis acheminée vers un moteur électrique qui propulse donc la voiture. Dans sa mise en œuvre, l’hydrogène est donc un carburant que l’on fait brûler, à l’instar de son essence qui brûle aussi dans le carburateur de son moteur. L’avantage, c’est que cette technique ne rejette dans l’air que de l’eau, et une eau pure, non chargée en polluants divers. L’utilisation d ‘un véhicule à hydrogène, de la part du conducteur final, est un procédé écologique. C’est moins vrai dans sa globalité en raison de la production d’hydrogène liée à celle du pétrole.
L’hydrogène dans la pratique
À la fin de l’année 2020, on ne compte en France qu’environ 30 stations de recharge, dont 8 en région parisienne et seulement 5 stations à haute pression, pour les recharges presque instantanées du véhicule. On estime le coût d’installation d’une station à environ 1 million d’euros. Dans le monde, on estime à 12 000 la quantité de voitures à hydrogène. Il existe cependant quelques flottes de camions qui fonctionnent avec ce carburant. À la lecture de ces données, est-ce que l’hydrogène est voué à se démocratiser alors qu’il semble faire peu de poids face aux avantages de l’électrique ? Seul l’avenir le dira car les véhicules hydrogènes ont quelques avantages pour eux comme un coût d’entretien, moteur électrique oblige, très réduit et une quasi absence de panne. Mais si l’hydrogène ne se développe pas sur les voitures, la baisse du coût de fabrication de son bloc moteur permet aujourd’hui d’équiper des engins plus spécifiques comme des camions, des engins de chantier et même des yachts.